|
Miller Judith. Moscou : avec trois fils, un réticuleКатегория: Неофрейдизм, Психоанализ | Просмотров: 4131
Автор: Miller Judith.
Название: Moscou : avec trois fils, un réticule Формат: HTML Язык: Русский La nouvelle étape de notre travail de reconquête en Europe de l'Est, disais-je, aura commencé par la Bulgarie, où elle se consolide.
C'est d'une seconde scansion, modeste mais nouvelle, dont il s'agit aujourd'hui, celle de cinq jours à Moscou, en Russie. Elle n'aurait pas été possible sans une synergie convenue à Barcelone avec le Cercle d'Erevan, promu pour l'occasion avant-poste de la reconquête en l'Europe de l'Est. Knarik Aidinian, secrétaire du Cercle, devenue éclaireuse, me devançant de trois jours à Moscou, a pris contact avec ceux qui, parmi ses anciens compagnons d'études, étaient susceptibles d'avoir un intérêt pour la psychanalyse d'orientation lacanienne. Notre choix a été de ne pas contacter les "associations de psychanalyse" mais de rencontrer des praticiens, dont nous supposions que, concernés par la clinique, ils pouvaient l'être par la psychanalyse; Un cadeau à une nièce qui fait sa formation théâtrale à Moscou de la traduction du Discours de Rome, que Gnosis a publiée en russe, a été le second fil de nos rendez-vous avec de tels praticiens, jeunes psychologues à l'œuvre à la Clinique Kachshenko (tenue pour la Sainte-Anne moscovite). Le troisième fil fut le très sympathique directeur de Gnosis, philosophe qui nous a fait connaître non seulement sa revue Logos mais aussi quelques-uns de ses collègues. L'un d'eux, Igor Chubarov, le jour de mon départ m'a interviewée pour le journal culturel -1e plus apprécié de l'intelligentsia moscovite, selon les informations que j'ai prises avant de m'y frotter!. Tous ces détails pour dire que Knarik et moi, épaulées à tous les niveaux par Edita Gharagyozyan, membre du Cercle d'Erevan, nous avons procédé à des coups de sonde multiples, ce qui nous a fait rencontrer aussi des associations de psychanalyse, que nous ne recherchions pas. Pour dire aussi que le chemin que nous avons tracé est à peine un sentier, mise à part la maison d'édition qui était au travail avant notre passage et qui le restera indépendamment de la suite donnée par ГЕЕР-développement à ce premier voyage. Nous avons débroussaillé un tout petit terrain, sans autre homogénéité qu'une curiosité, elle-même très singulière chez chacun de nos interlocuteurs, et très variable en intensite comme dans ses manifestations. Il nous a semblé néanmoins, dès 1e second jour, opportun de faire savoir que 1e Séminaire du Champ freudien qui se tient régulièrement à Erevan était ouvert à quiconque voudrait en savoir un peu plus, et qui aurait les moyens d'assurer les seuls frais de son transport, l'hospitalité et la générosite arméniennes prenant en charge les autres dépenses. Nous verrons si Г un ou Г autre saisit l'occasion. Aucun des deux lieux étaient mis la disposition du Champ freudien pour un premier séminaire ne nous a paru idoine : l'un est celui d'un groupe déjeunes dont certains se disent comme bien d'autres psychanalystes, se réclamant davantage de Jung que de Freud, l'autre celui de l'Institut de recherche où travaillent la plupart des philosophes avec qui nous avons parlé. Nous avons souhaité ne placer Lacan sous aucune enseigne, si nous décidons de donner suite à ces premiers contacts. Notre choix serait que l'Institut culturel français reçoive le Séminaire du Champ freudien, c'est pourquoi nous avons proposé d'y présenter le Séminaire II dont Gnosis publie dès mai prochain dans la traduction de Tchernoglazov (le Séminaire I est sorti l'an dernier et la qualité de sa traduction est reconnue de tous ceux qui la fréquentent). Une réponse positive n'est aucunement garantie, c'est donc une hypothèse. Un réticule est ébauché à Moscou, et il n'y a aucun obstacle à répondre aux propositions - qui sont des demandes créées par notre offre - des "junguiens" et des philosophes : des réunions de travail seraient certainement éclairantes et pour nous et pour eux; nous avons seulement insisté sur le fait qu'elles seraient des lieux de travail commun, ce qui exige que tous les préparent, par des observations cliniques, la mise en forme d'obscurités rencontrées dans des lectures de textes de Freud ou de Lacan etc; Cette conception était un refus de répondre à l'attente d'une conférence-pilule de lacanisme, mettant Lacan dans la série des auteurs déjà consommés par eux. Elle a certainement dérouté, voire déçu, quelques-uns, elle en a tout aussi certainement étonnés, et même éveillés, d'autres. La psychanalyse à Moscou ? vraiment je ne peux dire en quoi elle consiste. Faute d'avoir pu repérer ce dont il s'agissait dans l'éventail des formations et des pratiques évoquées. Un intérêt existe, comme en témoignent le téléphone arabe qui a manifestement fonctionné, l'obtention de statuts légaux par des groupes (un peu équivalent aux associations 1901 françaises, parfois renvoyant à un type plus établi de reconnaissance sociale), les signes mêmes de "toussovka" (appartenance au beau monde, quelques soient les critères du beau), un certain type de pudeur ou de timidité, parfois leurs contraires, qui n'ont jamais frôlé la moindre arrogance. Conclusion : si suite est donnée à ces rencontres, - un carnet d'adresses est notre réticule -, c'est une équipe solide qui peut la soutenir - ne pas oublier le problème de la langue. Solide cela veut dire composée de quelques personnes vraiment décidées à assurer un démarrage qui ne peut être que difficile et dont seul le long terme dira la pertinence. Il n'y aura aucun résultat sans une intervention réfléchie quotidienne -je dis bien: de chaque jour. Une (bonne) nouvelle pour conclure : à mon retour de Moscou, Sergiy Ostashko m'a appris qu'était assuré le minimum d'infrastructure à Donetsk pour le Séminaire du Champ freudien, dont nous avions parlé. Sa tenue est donc confirmée, il aura lieu à la fin du mois d'août (du 25 au 31), assuré par Anne Szulzynger et moi-même (ces dates étant impraticables à Pierre Skriabine), et selon les exigences précitées à propos des rendez-vous de Moscou. Il faut savoir qu'à Donetsk, le contexte est tout différent de celui de Moscou: un noyau de lecteurs y existe, un analysant d'un membre de l'ECF est présent, et il n'y serait sans doute pas le seul si les problèmes posés par un travail à l'étranger étaient un peu plus aisément surmontables (Dimitri, de Kiev, qui étudie pour le moment à Moscou, a promis, si ce Séminaire était confirmé, d'y venir et pas seul). Cette dernière parenthèse pour compter avec les possibiltés ouvertes par le travail en réseau du Champ freudien. A peser, un éventuel "à suivre". Связаться с администратором Похожие публикации: Код для вставки на сайт или в блог: Код для вставки в форум (BBCode): Прямая ссылка на эту публикацию:
|
|